Comme avec la Mi-Carême, la liturgie propose un passage plus joyeux durant le temps de l’Avent avec le 3ème dimanche appelé « de Gaudete » : mot latin qui signifie « Réjouissez-vous ! » Ce sont les premiers mots de la messe qui, reprenant ce que nous dit Saint Paul, nous invitent à la joie. Pour cette raison, aujourd’hui, les vêtements du prêtre peuvent être de couleur rose, les orgues joueront à nouveau etc. C’est un peu de la lumière de Noël dans la nuit de l’Avent, c’est déjà l’aurore de la naissance du Messie qui s’annonce.
Paul VI, en 1974, publiait une lettre sur la joie chrétienne y enseignant que : « La joie naît toujours d’un certain regard sur l’homme et sur Dieu. Si ton œil est sain, ton corps tout entier est aussi dans la lumière. »
Il est bon, au moment où nos yeux fatigués par les lumières mercantiles des promos de Noël, d’aiguiser à nouveau notre regard pour voir, déceler, lire dans tel événement, telle rencontre, telle personne : un don de Dieu. Mais aussi de laisser nos âmes contempler ce qui nous entoure : ce paysage, cet arbre nu enveloppé d’hiver, cette orange délicieuse, ce clair et franc feu de cheminée…
Le chrétien saisit les joies simples. Alors que personne ne les prend plus : rivés qu’ils sont sur les artifices du confort moderne. Ces joies matérielles et spirituelles de la terre annoncent la grande joie éternelle. Celle qui toujours durera. La joie d’être avec le Seigneur dans son paradis.
Bethléem a dû être un lieu de joie permanente car le Seigneur était là. Pour qui ouvrait les yeux de la foi, il pouvait vivre la joie du ciel venue sur terre.
Abbé Louis-Emmanuel Meyer, vicaire