Les événements qui passent dans le monde, auprès de nous et dans nos vies font que nous vivons dans un monde inédit où l’avenir semble hypothéqué et nous laissent dans une désolation presque totale. Le temps de l’Avent nous invite à ne pas nous laisser décourager, aucune situation humaine n’est désespérée. Devant certaines situations tragiques de l’histoire, grande est la tentation de baisser les bras : obstacles qui empêchent la fin d’une guerre ou d’un exil, difficultés d’une réconciliation entre peuples ou personnes divisées. Alors, on s’enferme dans le malheur et la désespérance.
Devant toutes ces détresses, Isaïe, Baruc, Jean Baptiste nous rappellent aujourd’hui que l’espérance nous ouvre une lumière de courage, d’espoir devant les difficultés et ils emploient les mêmes images : pas de ravin qui ne puisse être comblé, de montagne ou colline qui ne puisse être abaissée, de passage tortueux qui ne puisse devenir droit. Le Pape Jean XXIII dans l’ouverture du Concile Vatican II écrivait.
« Puisque l’espérance est une vertu théologale, elle s’enracine en Dieu, en son éternité, et donc pas seulement dans le court ou moyen terme de notre histoire. Mille ans pour lui sont comme un jour. Ce que sème une génération dans les larmes donnera lieu un jour pour d’autres générations à des moissons réjouissantes. Dieu frappe à nos portes. Avec obstination, avec espérance, car il espère en l’homme. Et jamais ne désespère de lui, il frappe à sa porte, à toutes ses portes. »
En communion avec l’événement de la réouverture de ND de Paris, un événement à la fois culturel et religieux, que notre désir grandisse, que tout ce qui nous alourdit dans cette marche soit laissé au bord du chemin pour que nous puissions avancer d’un pas léger vers le Seigneur et vers nos frères et sœurs.
Père Arlain