Ce samedi 22 avril, le Pape se rendra à la basilique de Saint-Barthélémy sur l’ile Tibérine, à Rome, pour une liturgie de la Parole en l’honneur des « nouveaux martyrs » des XXe et XXIe siècles.
Le choix de cette basilique romaine, confiée à la Communauté de Sant’Egidio, n’est pas un hasard… En l’an 2000, en vue du Grand Jubilé, le Saint Pape Jean-Paul II institua une commission de travail sur les «nouveaux martyrs» de notre temps ; cette commission, qui avait son siège dans les locaux de cette basilique, travailla durant deux ans, et recueillit près de 12 000 dossiers de martyrs du monde entier. Et c’est en 2002, au cours d’une célébration œcuménique, que cette église devint le mémorial visible de ces témoins de la foi.
Elle accueille en effet de nombreuses reliques, croix, bibles, bréviaires, lettres, cahiers, objets personnels et intimes ayant appartenu à des prêtres, évêques, laïcs, adultes et enfants, de tous pays, de tous âges qui ont traversé ces deux derniers siècles. Martyrs du communisme, du nazisme, des mafias d’Amérique latine, du terrorisme islamiste… Tués ou emprisonnés pour avoir refusé l’injustice, pour avoir défendu les plus faibles, pour avoir prêché l’Évangile, pour ne pas avoir renié leur foi dans le Christ, ou simplement parce qu’ils étaient chrétiens.
Parmi les objets exposés figurent une lettre du père Christian de Chergé, le prieur de l’abbaye de Tibhirine, tué en Algérie en 1996, mais aussi le bréviaire du père Jacques Hamel, tué dans son église en Normandie le 26 juillet 2016, ou encore le cahier d’écolier d’un jeune chrétien pakistanais tué lors d’un attentat à Lahore en 2015.
Cette liturgie de la Parole revêt un sens particulier, dans un contexte où les chrétiens affrontent de terribles persécutions, en plusieurs régions du monde.
En 2008, Benoît XVI avait lui aussi visité cette Basilique de St Saint Barthélémy dédiée aux nouveaux martyrs. Il avait présidé une liturgie de la Parole en leur mémoire.
CV-MA, Tratto dall’archivio della Radio Vaticana