« Et à vous, a alors interpellé le Pape en s’adressant directement à son auditoire, si je demande : Mais vous êtes tous pécheurs ? Oui, père, tous. Et pour avoir le pardon des péchés ? Nous nous confessons. Et comment vas-tu te confesser ? J’y vais, je dis mes péchés, le prêtre me pardonne, il me donne trois Ave Maria à réciter et puis je m’en vais en paix. Tu n’as pas compris ! ». Cela veut dire, a-t-il poursuivi, que « tu es allé au confessionnal pour effectuer une opération bancaire ou remplir une tâche administrative, tu n’y es pas allé honteux de ce que tu as fait. Tu as vu quelques taches sur ta conscience et tu t’es trompé parce que tu as cru que le confessionnal était une teinturerie pour enlever les taches. Tu as été incapable d’avoir honte de tes péchés ».
Avoir conscience du péché est essentiel pour ensuite avoir conscience du pardon reçu de Dieu : cette « merveille qu’Il a faite dans ton coeur », a poursuivi le Saint-Père, « doit entrer dans ta conscience », sinon à quoi bon : « Tu sors du confessionnal, rencontres un ami et vous commencez à dire du mal d’un autre, et toi tu continues de pécher ».
Pour conclure, le Pape a invité l’assemblée à demander au Seigneur « la grâce de la honte devant Dieu », afin de « recevoir le pardon et la grâce de la générosité, de le donner aux autres », en se disant: « Parce que si le Seigneur m’a tant pardonné, qui suis-je pour ne pas pardonner ? ».
Pape François