Le don de l’Esprit est un privilège sans clôture, un don pour la mission ; y répondre confère du même coup une responsabilité. Lorsque l’Eglise s’enferme dans ses murs, lorsqu’elle monopolise la révélation pour elle, l’Esprit n’est plus Souffle mais air confiné, rance et sec. La Bonne Nouvelle devient doctrine, la morale s’apparente à un système et la liturgie, se résume à des cérémonies. A quelqu’un qui lui demandait pour quelle raison il venait de convoquer un concile, saint Jean XXIII répondit en se levant et en allant ouvrir la fenêtre : « Je veux de l’air, de l’air !!! ».
Le pape François le proclame depuis son premier jour : « il faut sortir de nos certitudes figées pour rencontrer tout homme ».
Ne nous enfermons pas. Car il y a danger. Quand l’Eglise reste fermée sur elle-même, elle tombe malade. Quand on entre dans une pièce fermée pendant longtemps: cela sent l’humidité et la poussière. Une Eglise fermée, c’est la même chose, c’est une Eglise malade. L’Eglise doit sortir d’elle-même. Bien sûr, il y a un risque lorsqu’on sort de chez soi. Un accident peut arriver. Le pape le dit souvent : il préfère mille fois une Eglise accidentée, exposée aux accidents, à une Eglise malade parce qu’elle ne sort pas. Allons dehors ! Sortons !… Il est important d’aller à la rencontre. Ce mot est très important…Parce que la foi est une rencontre avec Jésus, nous devons faire, nous aussi, ce qu’a fait Jésus avant l’Ascension : rencontrer les autres…Nous ne pouvons pas devenir des chrétiens amidonnés, ces chrétiens trop bien élevés qui discutent de théologie en prenant le thé tranquillement… Notre Eglise a besoin d’air, elle a besoin de l’Esprit-Saint. Elle a besoin de nous. Elle a besoin de l’action de l’Esprit en nous. Souriez, vous êtes aimés…
Bonne fête à tous.
P. Bryan SULTANA
