En première ligne
Nous partîmes quatre-vingts et par un prompt renfort… L’avenir dira combien de Calaisiens les vaisseaux de nos paroisses ont amenés au Port ; jeunes et vieux, hommes et femmes, à travers les âges, les épreuves et le temps, chacun est venu puiser à la paroisse de quoi cheminer vers la vie éternelle.
Nos paroisses de Calais ont vu bien des évolutions: l’évangélisation par saint Bain du pays de Pétresse (aujourd’hui Calais dont il est l’oublié patron), maintenant : la déchristianisation rapide d’une société en pleine révolution individualiste.
La question de Paul résonne alors : « Que devons-nous faire ? ».
Il faut changer de paradigme afin de renouer avec l’élan missionnaire des commencements de la foi dans notre diocèse.
C’est pour cette raison que 80 d’entre nous ont aujourd’hui gagné la capitale, afin d’engager nos paroisses dans une conversion en vue de la « nouvelle évangélisation » à laquelle appelle le Pape. Celle-ci « nous appelle à avoir le courage d’aller à contre-courant, de se convertir en abandonnant les idoles pour le seul vrai Dieu […]. Chaque baptisé… qui a rencontré le Christ… ne peut pas garder pour lui cette expérience, mais ressent le désir de le partager, pour porter Jésus à d’autres. »
Nous confions à votre prière cette action en première ligne. Vous restez, pour le moment dans les lignes de l’arrière front pour mieux monter plus tard. En rentrant nous aurons besoin de votre « prompt renfort » pour répondre à ce que l’Esprit insufflera.
Alors nos paroisses continueront, comme depuis saint Bain, à servir de navire pour en emporter le plus possible à bon Port.
Abbé Louis-Emmanuel Meyer