Chaque vie chrétienne vit ses révolutions.
Certaines sont cachées et secrètes, nous ne nous en rendons à peine compte. C’est souvent le cas de notre baptême, lorsqu’enfant le prêtre ou un proche a fait couler sur notre front l’eau en disant les Paroles « Je te baptise au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Douce et silencieuse révolution qui a fait de notre âme, de notre corps, de notre personne entière la maison du Seigneur. Il a habité en nous.
D’autres révolutions sont plus spectaculaires. Nous éprouvons l’impérieux désir de nous rapprocher du Seigneur, d’abandonner tel comportement indigne, telle habitude qui nous englue loin de Lui.
Entre ces deux révolutions intérieures il en est une qui se place au milieu. Elle est comme une prise de conscience de Dieu. Cette dernière je l’ai vécue pour ma part une veille de Noël par la lecture du livre Amour et silence. L’auteur, un chartreux, explique simplement que Dieu habite en nous.
Il est là en nous, de plusieurs manières, mais surtout par la grâce, la force, de notre baptême. DIEU HABITE EN NOTRE ÂME. La fête de la Trinité doit être pour nous une prise de conscience, DIEU TRINITÉ HABITE EN NOUS depuis notre baptême.
C’est la joie de Sainte Elisabeth de la Trinité disant : « Il me semble que j’ai trouvé mon ciel sur la terre puisque le Ciel c’est Dieu, et Dieu c’est mon âme ! Le jour où j’ai compris cela, tout s’est illuminé en moi et je voudrais dire ce secret tout bas à ceux que j’aime afin qu’eux-aussi, à travers tout, adhèrent toujours à Dieu, et que se réalise cette prière du Christ : « Père, qu’ils soient consommés en l’Un ! »
Abbé Louis-Emmanuel