Mi-Carême, Dimanche de Laetare : « réjouissez-vous »
Les poules ont enfin pondu ! Trois jolis œufs légèrement mouchetés ! Étant à Paris pour écrire cet édito, j’imagine mes confrères mangeant quelques crêpes pour cette mi-carême méritée par une attente patiente !
A vrai dire, la mi-carême, qui semble sans importance, est souvent révélatrice d’un carême sérieux. C’est évident : si je ne me prive de rien, si le jeûne est une idée de curé qui me fait doucement sourire, alors, la mi-carême reste une lointaine tradition de carnaval.
Me suis-je réjoui de rompre un moment mes efforts ? Mais quels efforts ai-je fait ?
Quelle place pour la prière ? Et ma confession en vue de Pâques ? Et mon heure d’adoration le vendredi à Saint-Pierre ? Et mon bref passage à l’église en allant ou rentrant du travail ? Et mes 15 minutes à 4h15 du matin pour lire la
Parole de Dieu durant les 24h pour Dieu ?…
La liste peut être longue, mais au moins, par pitié, prenez au moins un point à votre compte, un seul petit effort pour les jours qui restent à notre Carême.
Plus généreux seront ma prière, mon jeûne et mon partage, plus grande sera ma joie pour fêter Pâques. Mon âme aura faim de Dieu, mon corps d’œufs en chocolat, tant pis si les poules ne pondent pas !
Abbé Louis-Emmanuel Meyer