« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5) et nous rend forts dans l’épreuve

Chers frères et sœurs, nous célébrons la 33ème Journée mondiale du Malade de l’année jubilaire 2025 où l’Église nous invite à devenir des « pèlerins de l’espérance ». Nous sommes accompagnés en cela par la Parole de Dieu. Saint Paul nous donne un message très encourageant : « L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5), elle nous rend même forts dans les épreuves. Cette expression est consolante mais elle peut soulever des questions, en particulier chez les personnes qui souffrent. Par exemple, comment rester forts lorsque nous sommes touchés dans notre chair par des maladies graves, invalidantes, qui nécessitent peut-être des soins dont les coûts sont au-dessus de nos moyens ? Comment le rester quand, en plus de notre propre souffrance, nous voyons celle de ceux qui nous aiment et qui, tout en étant proches de nous, se sentent impuissants à nous aider ? Nous pouvons vivre la maladie sous trois aspects : la rencontre, le don et le partage. 

La maladie peut devenir l’occasion d’une rencontre qui nous change, la découverte d’un rocher inébranlable auquel nous pouvons nous accrocher pour affronter les tempêtes de la vie. 

Voyons le deuxième aspect : le don. Jamais comme dans la souffrance nous ne nous rendons davantage compte que toute espérance vient du Seigneur, et qu’elle est avant tout un don à accueillir et à cultiver en restant, selon une belle expression de Madeleine Delbrêl, « fidèles à la fidélité de Dieu »

Le troisième aspect est celui du partage. Les lieux où l’on souffre sont souvent des lieux de partage, où l’on s’enrichit mutuellement. Combien de fois on apprend à espérer au chevet d’un malade ! Combien de fois on apprend à croire en se tenant près de ceux qui souffrent ! Combien de fois on découvre l’amour en se penchant sur ceux qui sont dans le besoin !

Chers malades, chers frères et sœurs qui portez assistance à ceux qui souffrent, vous avez plus que jamais en ce Jubilé un rôle particulier à jouer. Votre marche avec les autres est un signe pour chacun, « un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance »  dont la voix va bien au-delà des chambres et des lits des établissements de soins où vous êtes. Vous stimulez et encouragez dans la charité « l’agir harmonieux de toute la société » (ibid.), dans une symphonie parfois difficile à réaliser mais très douce et forte, précisément pour cette raison, capable d’apporter la lumière et la chaleur là où elle est le plus nécessaire.

Extrait du message du Pape François pour la journée mondiale du malade