Notre monde aujourd’hui se focalise beaucoup sur la performance, sur la compétitivité, la concurrence et livre une lutte acharnée dans la rivalité aux autres, dans la convoitise. Souvent cette convoitise nous pousse à manifester le pire qui est en nous en laissant de côté les valeurs transmises pour une réussite juste. Nous ne recherchons que nos satisfactions, nos réussites sans respecter les règles pour bien vivre ensemble.
Nous avons vu durant les jeux olympiques des modèles de rivalités saines où chacun lutte pour dépasser l’autre dans une logique de donner le meilleur de soi-même, dans l’effort de se surpasser soi-même, donner encore plus de soi-même mais pas une rivalité aux dépens des autres.
Dans la perspective évangélique, faut-il alors condamner toute rivalité, toute concurrence ? Certes pas, car elles sont liées à l’élan vital qui habite la nature humaine et soutiennent la volonté d’aller toujours de l’avant dans la recherche du mieux connaître, du mieux vivre, et surtout du progrès vers la justice et la paix. Mais nous sommes appelés à les transposer dans une perspective non pas seulement matérielle mais spirituelle comme l’a écrit saint Paul : « Rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne brisez pas l’élan de votre générosité, mais laissez jaillir l’Esprit ; soyez les serviteurs du Seigneur. Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais soyez vainqueurs du mal par le bien. » (Rm 12)
Recherchons le bien vivre ensemble qui n’est possible que lorsque la concurrence et la compétitivité dans tous les domaines sont vécues comme une émulation pour que progressent la fraternité et la justice. L’essentiel n’est pas de se battre contre les autres mais contre soi-même pour progresser dans le service des autres.
Père Arlain