A la porte de l’été, la liturgie nous invite à faire confiance : le Seigneur agit en nous malgré nos déserts, malgré nos exils pour faire de nous des hommes et des femmes de vie et d’espérance, capables de porter en nous des fruits, capables de nous ouvrir à son œuvre d’amour et de foi.
De même, dans notre exil sur terre, loin de Dieu visible, le royaume de Dieu est en train de croître et de pousser. Ce qu’il sera vraiment, cela nous échappe, nous ne voyons bien souvent qu’un grain de blé ou de moutarde et pourtant il pousse et il croît. L’Eglise croît, la foi en un Dieu unique se répand sur la terre, l’humanité construit jour après jour un monde meilleur. Nous ne le voyons pas toujours mais Dieu est à l’œuvre dans ce monde.
Cette expérience nous demande et nous enseigne la patience et l’espérance. Elle doit fortifier notre foi et nous révéler qu’il faut un temps pour tout, un temps pour semer et un temps pour moissonner, un temps pour mourir et un temps pour vivre. Mais, surtout ces lectures nous invitent à l’espérance sans laquelle rien ne vit, ni ne pousse, rien n’avance et rien ne se construit.
Que ce temps soit pour nous le temps de la redécouverte de la foi et de la confiance en l’œuvre du Seigneur dans la vie de chacun de nous. Il y a une atmosphère dans ces paraboles. C’est une tonalité de confiance. Peut-être que le présent ne montre que peu de perspectives souriantes pour l’avenir, mais pourtant un dynamisme ou une puissance est à l’œuvre.
Père Arlain