Chaque année, le deuxième dimanche de Pâques nous rappelle la miséricorde de Dieu. À travers l’histoire de l’apôtre Thomas nous sommes conscients qu’aux yeux de Dieu chaque personne compte. Quand nous parlons de Thomas, nous parlons de celui qui doute, qui demande une expérience concrète pour pouvoir croire. Oui, comme le Ressuscité n’a pas laissé Thomas dans son doute et son incrédulité, il fera la même chose pour chacun de nous si nous sommes fidèles et ne nous décourageons pas.
En effet, l’expérience de Thomas nous montre que l’expérience de la Miséricorde est une expérience commune. Le jour de la résurrection, Thomas a manqué sa rencontre avec le Ressuscité parce qu’il n’était pas en compagnie des disciples. Et en doutant de ce que lui ont raconté les autres disciples, il n’a pas eu totalement tort ; dans son doute, il n’a pas abandonné les autres. Il était là huit jours après, c’est-à-dire qu’il n’a pas refusé la compagnie de gens étranges qui lui disaient qu’un mort est vivant. Et cette fois-ci, le Ressuscité est venu à sa rencontre.
De cette rencontre, Thomas a confessé sa foi et la foi de l’Eglise : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Aidés par cette expérience de Thomas, nous ne devons pas avoir peur de nos doutes. Suivons l’exemple de Thomas : tout en doutant, n’abandonnons pas le rendez-vous avec la Miséricorde en compagnie de la communauté chrétienne. Comme au premier jour de sa résurrection, aujourd’hui encore, et à chaque rassemblement eucharistique, le Ressuscité continue de venir pour dire à ses amis : « la paix soit avec vous ! » Et voilà qu’en cette occasion nous pouvons avoir l’expérience de Thomas : voir et toucher personnellement le Ressuscité et ainsi confesser notre foi et lui dire : « Jésus, j’ai confiance en toi. »
Père Thomas