Le thème de la lumière est placé au centre de la liturgie de ce quatrième dimanche de carême. L’Evangile raconte l’épisode de l’homme aveugle de naissance, auquel Jésus donne la vue. Ce signe miraculeux est la confirmation de ce que Jésus dit de lui-même: « Je suis la lumière du monde », la lumière qui éclaire nos ténèbres. Jésus est ainsi. Il éclaire à deux niveaux: l’un physique et l’autre spirituel: l’aveugle reçoit d’abord la vue des yeux, puis il est conduit à la foi dans le « Fils de l’homme », c’est-à-dire en Jésus.
Pour arriver à la foi il y a en effet tout un parcours. Les prodiges que Jésus accomplit ne sont pas des gestes spectaculaires, mais ils ont pour but de conduire à la foi à travers un chemin de transformation intérieure. L’aveugle guéri, qui voit désormais aussi bien avec les yeux du corps qu’avec ceux de l’âme, est l’image de tout baptisé qui, plongé dans la Grâce, a été arraché aux ténèbres et placé dans la lumière de la foi. Mais il ne suffit pas de recevoir la lumière, il faut que nous devenions lumière. Chacun de nous est appelé à accueillir la lumière divine pour la manifester à travers toute sa vie.
La semence de vie nouvelle placée en nous par le Baptême est comme l’étincelle d’un feu, qui purifie tout d’abord nous-mêmes, brûlant le mal que nous avons dans notre cœur, et qui nous permet de briller et d’éclairer avec la lumière de Jésus. Venons marcher vers cette lumière afin que nous puissions être inondés par la lumière du Christ et nous mettre en chemin avec Lui sur la voie du salut.
Père Thomas