Dans un monde où nous enseignons la vengeance, voilà un message qui surprend dans la liturgie de cette semaine et qui nous invite à une autre logique. Une logique où l’amour et le pardon changent notre vision du monde pour une vision qui va encore plus loin que celle de l’homme, la vision de Dieu. C’est un message qui change complètement la vision du monde. C’est un autre raisonnement qui surpasse le raisonnement humain.
Devant le mal que quelqu’un peut nous faire de manière injuste, deux tentations nous guettent : nous venger ou tout au moins rendre le mal pareil. Une invitation hors norme vient de Jésus : transformer le mal subi par l’amour qui vient de Dieu. Jésus fonde ce commandement sur l’attitude du Père de tous les humains qui fait lever le soleil de son amour ou fait tomber la pluie de ses bienfaits sur les méchants comme sur les bons, les justes comme les injustes. Le Dieu et Père de Jésus aime ses ennemis, aime tous les peuples, toutes les religions, toutes les Églises, tous les incroyants. Il est parfait dans son amour et rien ne peut changer son Essence, même les maux les plus atroces.
Jésus change la donne en disant que celui qui veut être son disciple doit agir autrement. Il doit avoir l’extraordinaire de l’amour dans un monde de conflits et de guerres où la vengeance est la norme et où chacun veut être vainqueur. C’est de cette façon que nous pouvons être Saints, comme le Père céleste est Saint, en choisissant le chemin de l’amour. Frères et sœurs, avançons vers le chemin de la Sainteté qui est le chemin de l’amour de Dieu pour l’humanité.
Cela demande un cheminement de conversion pour y arriver. Avec le mercredi des Cendres nous allons commencer le carême qui est un temps privilégié pour notre conversion. Conversion qui nous invite, nous pousse à chercher dans notre quotidien l’imitation de l’amour de Dieu pour nous-même et l’humanité. Dieu qui nous dit, c’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices (Mt 9,7 et 12, 7)
Aimez vos ennemis !… Un chemin vers la Sainteté.
Bon carême de l’amour.
Père Arlain