C’est mon ressenti après le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église. Il y a comme une sorte de gouffre intérieur qui semble s’être ouvert en moi. Un espace vide, sans mot.
Pourtant il faudrait que j’écrive cet éditorial. Alors s’entremêlent les lettres, les sons, il n’y a plus de couleur. Naissent ici ou là, quelques termes : chagrin, douleur, honte… et puis plus rien. Bourdonnement angoissant d’un silence vide.
Quand l’onde sera passée, il faudra en parler. Écouter ces victimes à travers le rapport de la CIASE, lire le rapport, les chiffres, les histoires et les vies brisées.
Il faudra en parler ensemble, dire notre foi souffrante. Nous vous proposons ce temps de parole le 14 novembre de 9h à 10h30 au Relai. Après une synthèse du rapport Sauvé, nous prendrons le temps d’échanger. Sans doute que les mots renaîtront en nous d’ici-là.
Abbé Louis-Emmanuel Meyer