Oui… ça peut sembler contradictoire… Le carême rime plutôt avec : pénitences, privations, jeûnes, etc. Les curés appellent même à faire des dons… c’est pour dire…
Pourtant ce n’est pas vraiment de ce dont nous avions besoin, alors que déjà nous vivons tant de restrictions. Moi j’ai plutôt envie de souffler ! Qu’on me fiche la paix avec ce carême national qui dure depuis presque un an.
Alors où est la joie dans tout ça ?
Après une conversion forte, après un temps d’approfondissement spirituel, j’ai souvent éprouvé une joie profonde. En effet, saint Paul nous dit que la joie est un fruit de l’Esprit-Saint. Quand l’Esprit-Saint travaille en nous, quand il permet de modifier un aspect de ma vie alors cela fait jaillir une joie différente des autres due à la libération vécue.
Comme le carême est le temps de la conversion, alors il peut tout à fait nous donner ce genre de joies. Un temps pour changer, un temps pour creuser en nous le désir de Dieu, un moment pour vivre une libération.
La joie ? C’est d’ailleurs l’objectif final du carême. Nous faisons le carême pour parvenir à la plus grande des fêtes : Pâques – la Résurrection de Jésus par laquelle nous sommes libérés de la mort et du péché.
Si l’on reçoit les cendres, si l’on jeûne, si l’on se confesse, si l’on se prive de viande, de clopes, de chocolat ou de whisky, si l’on ajoute une bonne dose de prière, si l’on pratique l’aumône, c’est pour raboter les aspérités de nos vies et leur permettre de goûter la vraie joie : être sauvé par Jésus mort et ressuscité pour nous.
Abbé Louis-Emmanuel Meyer