Cette parole si bien connue de l’Ecriture qu’elle est dure à entendre pour nous oreilles modernes. Elle est le signe d’un abandon total, d’une confiance « aveugle » envers Dieu. Mais est-elle vraiment aveugle cette confiance ? Évidemment non, Marie a expérimenté en elle et avec son Peuple que Dieu est le Dieu fidèle, qu’il n’abandonne pas son troupeau, que sa Parole ne manque pas de s’accomplir, bref qu’il est non seulement raisonnable de s’abandonner à Dieu mais que plus encore à bien y regarder, c’est la seule solution.
Que sommes-nous vraiment capables de faire par nous-mêmes ? Qui peut vivre sans l’aide des autres, de l’Autre ? Qui peut vraiment décider les tenants et aboutissants de sa vie ?
Finalement, Marie est la seule vraiment raisonnable, elle met sa foi, son espérance dans le Seul qui ne déçoit pas.
Son humilité qui nous frappe toujours trouve sa source dans cette conscience d’être en «besoin de Dieu ». Qu’elle nous guide dans ces jours qui nous acheminent à Noël pour que nous aussi, nous ayons besoin de Dieu, que notre coeur soit prêt à faire une place au Seigneur, que notre intelligence et notre volonté sachent dire avec Marie :
« Qu’il me soit fait selon ta Parole. »
Bon dimanche,
Père Pierre