Le pape François chaque semaine donne une petite catéchèse, je vous recommande en ce moment celles qu’il fait sur la prière (extrait) :
Nous ne devons pas nous scandaliser si nous ressentons le besoin de prier, ne pas avoir honte. Et surtout quand nous sommes dans le besoin: demander. A propos d’un homme malhonnête, qui doit régler ses comptes avec son patron, Je sus dit ceci : « Demander, j’ai honte ». Et beaucoup parmi nous éprouvent ce sentiment : nous avons honte de demander ; de demander de l’aide, de demander à quelqu’un de nous aider a faire quelque chose, à atteindre un objectif, et honte aussi de demander à Dieu. Il ne faut pas avoir honte de prier et de dire : « Seigneur, j’ai besoin de ceci », « Seigneur, je me trouve dans telle difficulté », « Aide-moi ! ». C’est le cri du cœur lancé vers Dieu qui est Père.
Et nous devons apprendre à le faire, même dans les moments heureux ; remercier Dieu pour tout ce qui nous est donné, et ne rien considérer comme acquis ou comme un dû : tout est grâce. Le Seigneur nous donne toujours, toujours, et tout est grâce, tout. La grâce de Dieu. Toutefois, n’étouffons pas la supplication qui jaillit spontanément en nous. La prière de demande va de pair avec l’acceptation de nos limites et de notre condition de créature. On peut bien ne pas arriver à croire en Dieu, mais il est difficile de ne pas croire dans la prière : elle existe, simplement ; elle se présente à nous comme un cri ; et nous avons affaire à cette voix intérieure qui peut parfois se taire pendant longtemps, mais qui se réveille un jour pour crier. Frères et sœurs, nous savons que Dieu répondra.
Dieu répond toujours : aujourd’hui, demain, mais il répond toujours, d’une manière ou d’une autre. Il répond toujours. La Bible le répète maintes fois : Dieu écoute le cri de celui qui l’invoque. C’est une question de patience, toujours, de durer dans l’attente. Nous sommes maintenant dans le temps de l’Avent, un temps typique d’attente de Noël. Mais toute notre vie est également dans l’attente. Et la prière est toujours dans l’attente, parce que nous savons que le Seigneur répondra. La mort elle-même tremble lorsqu’un chrétien prie, parce qu’elle sait que tout priant a un allié plus fort qu’elle : le Seigneur ressuscité. La mort est déjà vaincue dans le Christ et viendra le jour où tout sera définitif, et elle ne narguera plus notre vie et notre bonheur.
Frères et sœurs, être dans l’attente : voilà la prière !
Bon dimanche
Père Pierre POIDEVIN