Pendant un mois, Joël Cunin, artiste de Tourcoing expose dans notre église, il s’exprime ainsi lorsqu’il parle de son travail : C’est le sujet qui s’impose à moi. Je tente, à chaque fois, d’être au plus près de lui. A chaque œuvre, il induit une technique différente. La peinture devient écriture ! Je vis intérieurement une information qui va très vite de l’œil à la main, de la brosse à la toile. Ce n’est plus mental. Pour moi, il y a une conscience d’amour, une connaissance intérieure. La couleur est à peine donnée que déjà la suite vient… Lorsque je commence la toile, je sens que c’est là : pour un arbre, les branches, le tronc… tout prend vie (…) Entrer dans la chair du dessin dans la modernité des préoccupations quotidiennes et sociales, transfigurées au travers du corps des modèles, je digère leurs histoires et ma main est l’instrument de leur profondeur. Dans mon atelier, avec ou sans modèle, je cherche derrière les apparences. Je m’inscris dans mon époque, en filiation avec les annales de la peinture : voyage intemporel, universel, vitesse de la
brosse sur la toile ou du fusain sur la feuille, tente d’ouvrir par la couleur par le trait par la lumière à l’incarnation. Incarnation conçue selon saint Thomas d’Aquin, comme un mystère du corps, tout autant qu’un mystère spirituel. Peintre autodidacte depuis 1995.
Profitons de cette exposition pour contempler le beau, un transcendantal qui nous ouvre à Dieu. Osons prendre le temps d’aller à la rencontre de ces œuvres afin de nous laisser toucher. La beauté une des rares choses encore gratuite de nos jours… régalez-vous !
Père Pierre Poidevin