« Quand Dieu appelle Moïse, celui-ci est quelqu’un qui a échoué, un fugitif. Invité à prendre soin du peuple d’Israël, il oppose ses peurs et ses objections : il n’est pas digne de cette mission, il ne connaît pas le nom de Dieu, les Israélites ne le croiront pas, il balbutie.
Le mot que répète le plus souvent Moïse est : Pourquoi ? Et Dieu lui reprochera son manque de confiance, ce qui l’empêchera d’entrer dans la terre promise. Avec ses craintes, un cœur qui souvent vacille, Moïse se présente comme un homme semblable à nous. Nous sommes plus touchés par sa faiblesse que par sa force. Il est à la fois un ami de Dieu, pouvant lui parler face à face, et un ami des hommes pour qui il intercède.
Le livre des Nombres le définit comme « l’homme le plus humble que la terre ait porté » (12, 3). Il ne cessera pas d’appartenir à ces pauvres en esprit qui vivent en faisant de la confiance en Dieu le viatique de leur route. Ainsi la façon propre de prier de Moïse sera l’intercession. L’attitude de l’intercession est le propre des saints, qui à l’image de Jésus sont des ‘ponts’ entre Dieu et son peuple. Le monde vit et prospère grâce à la bénédiction du juste, à la prière incessante pour les hommes, en tout temps et en tout lieu de l’histoire. » Pape François, mercredi à l’audience générale.
A l’appel du pape, osons cette prière d’intercession, osons faire monter nos intentions pour nous-mêmes, pour les autres, pour les souffrances de ce monde vers Dieu. Sachons lui demander concrètement les choses. Par notre prière individuelle ou en groupe, par la demande d’offrande de messes, par l’offrande des contrariétés du quotidien par amour de Dieu nous voulons intercéder pour ce monde qui souffre. Soyons comme Moïse des intercesseurs.
Bon dimanche,
Père Pierre POIDEVIN