Prière à la maison
à l’occasion du Jeudi Saint
Nous traversons un temps de carême particulier cette année, au-delà̀ même de nos villes et de notre pays, c’est l’humanité́ entière qui subit les assauts du coronavirus. Si la sagesse et la prudence nous commandent aujourd’hui de ne pas nous rendre à la messe, ni notre cheminement de conversion durant ce carême, ni notre vie de foi ne sont à̀ l’arrêt.
Dans le monde, dimanche après dimanche, de nombreux chrétiens sont privés de communion.
L’éloignement, la maladie, les situations géographiques, politiques ou personnelles les amènent à creuser un autre type de communion à l’eucharistie : la communion de désir[1].
De toutes ténèbres, nous savons que le Seigneur peut faire jaillir la lumière. Aujourd’hui, les circonstances nous poussent à̀ faire retraite et à expérimenter, chacun au cœur de son foyer, cette communion de désir. Alors que vos prêtres sont, pour la plupart, interdits de célébrer en présence physique de leur communauté́, nous vous invitons à̀ vous joindre à eux en célébrant cette liturgie domestique de la Parole.
Nous vous invitons, si vous le pouvez, à vous réunir avec votre conjoint et vos enfants, à préparer un endroit digne d’accueillir votre prière familiale. Pour cela vous pouvez déployer une jolie nappe, poser dessus une icône avec une bougie, ou une croix avec quelques fleurs.
Si vous êtes seuls et dans l’incapacité́ de vous réunir avec d’autres, faites de même. À l’heure habituelle de la messe, nous vous invitons à̀ prendre ce temps de prière en communion avec toute l’Église. Nous vous recommandons de prier à voix haute, même si vous êtes seuls. Le Seigneur sera notre unité́. C’est, comme le prêtre le dit en élevant le calice et la patène : « par lui, avec lui, et en lui… » que se fait notre unité́, que se construit notre Église au-delà̀ des barrières de l’espace et du temps, que se joue notre Salut.
Pour ce Jeudi Saint 2020
En ce jour qui nous fait entrer dans les trois jours saints (Triduum Pascal) nous vous proposons de vivre si cela vous est possible le geste du lavement des pieds qui pourra être effectué par le père de famille par exemple (ou une autre personne).
On pourra faire ce temps de prière en début de soirée, après le diner par exemple qui peut être améliorer et pas trop tard.
Après le temps de prière on pourra veillera à entrer dans le silence de la nuit pour accompagner Jésus dans la nuit de l’agonie.
AU NOM DU PERE ET DU FILS ET DU SAINT ESPRIT
- Chant d’entrée
R. Voici le corps et le sang du Seigneur
La coupe du Salut et le pain de la Vie.
Dieu immortel se donne en nourriture
Pour que nous ayons la vie éternelle.
Au moment de passer vers le Père
Le Seigneur prit du pain et du vin
Pour que soit accompli le mystère
Qui apaise à jamais notre faim.
Dieu se livre lui-même en partage
Par amour pour son peuple affamé.
Il nous comble de son héritage
Afin que nous soyons rassasiés.
C´est la foi qui nous fait reconnaître
Dans ce pain et ce vin consacrés,
La présence de Dieu notre Maître,
Le Seigneur Jésus ressuscité.
Que nos langues sans cesse proclament
La merveille que Dieu fait pour nous.
Aujourd´hui il allume une flamme,
Afin que nous l´aimions jusqu´au bout.
- Prière pour se mettre en présence de Dieu
En ce jour où le Seigneur donne sa vie pour nous, mettons-nous en présence de Dieu et adorons-le, Lui qui est présent au milieu de nous. Préparons-nous à le suivre dans sa passion, sa mort et sa résurrection. Demandons lui d’affermir notre Foi et de nous faire grandir dans l’amour de Dieu et du service de notre prochain. En ce jour où il institue l’Eucharistie, prions pour tous les prêtres et pour les vocations sacerdotales.
- Temps de silence –
- Gloria ou chant de Louange
Et en ce jour louons et acclamons le Seigneur dans la joie :
On peut faire sonner des clochettes pendant le chant de louange
On peut ici chanter un « gloire à Dieu »
Saint Jean
Saint Paul
ou bien un autre chant de louange de notre choix, par exemple :
Chantez avec moi le Seigneur :
Je veux chanter ton amour Seigneur :
Que ma bouche chante ta louange :
Prions
Dieu éternel et tout-puissant,
augmente en nous la foi, l’espérance et la charité ;
et pour que nous puissions obtenir ce que tu promets,
fais-nous aimer ce que tu commandes.
Par Jésus, le Christ notre Seigneur.
Amen.
LITURGIE DE LA PAROLE
- Sans lavement des pieds
- Nous vous proposons de lire les lectures du jour. Elles sont disponibles ici : https://www.aelf.org/2020-04-09/romain/messe#messe2_lecture1/
- On gardera un temps de silence et de médiation de la Sainte-Écriture. Vous pouvez lire en méditation l’homélie du pape François.
MESSE DE LA CÈNE DU SEIGNEUR HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Institut pénal pour mineurs « Casal del Marmo » à Rome
Jeudi saint, 28 mars 2013
C’est émouvant. Jésus qui lave les pieds de ses disciples. Pierre ne comprenait rien, il refusait. Mais Jésus lui a expliqué. Jésus – Dieu – a fait cela ! Et lui-même explique aux disciples : «
Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jn 13, 12-15).
C’est l’exemple du Seigneur : Lui est le plus important et il lave les pieds, parce que parmi nous celui qui est le plus grand doit être au service des autres. Et cela est un symbole, c’est un signe, non ? Laver les pieds c’est : ‘je suis à ton service’. Et nous aussi, parmi nous, n’est-ce pas que nous devons laver les pieds tous les jours l’un à l’autre, mais qu’est-ce que cela signifie ?
Que nous devons nous aider, l’un l’autre. Parfois je me suis mis en colère avec l’un, avec une autre…. Mais… laisse tomber, laisse tomber, et s’il te demande un service, faites-le. Nous aider l’un l’autre : c’est ce que Jésus nous enseigne et c’est cela que je fais, et je le fais de tout cœur, parce que c’est mon devoir.
Comme prêtre et comme évêque je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur : je l’aime. J’aime cela et j’aime le faire parce que le Seigneur m’a enseigné ainsi. Mais vous aussi, aidez-vous : aidez-vous toujours. L’un l’autre. Et ainsi en nous aidant nous nous ferons du bien.
Maintenant nous allons faire cette cérémonie du lavement des pieds et nous pensons, que chacun de nous pense : ‘Est-ce que vraiment je suis disposée, disposé, à servir, à aider l’autre ?’ Pensons à cela, seulement. Et pensons que ce signe est une caresse de Jésus, que fait Jésus, parce que Jésus est venu précisément pour cela : pour servir, pour nous aider.
- Avec le lavement des pieds
- Une lecture de l’Exode dialogué (en fin de document)
- La lecture de l’Évangile du jour dialogué. (en fin de document)
- Puis le geste du lavement des pieds
Si possible le père de famille peut laver les pieds des membres de la famille.
Pendant le geste du lavement des pieds on peut chanter le cantilène « le soir avant sa mort ». Il permet de bien associer ce geste du lavement des pieds à celui de l’institution de l’Eucharistie sacrement de l’Amour.
Le soir avant sa mort,
Les amis de Jésus
Mangèrent avec lui.
Il nous invite encore
A prendre son repas
Dans son eucharistie.
Il prit d´abord le pain,
Et la coupe de vin
Qui étaient sur la table.
Le pain qui fortifie
Le vin qui réjouit
Et que Dieu donne aux hommes.
En regardant le ciel,
Il rendit gloire à Dieu,
La source de la vie.
En élevant nos mains,
Chantons notre merci
Pour la terre et le ciel.
Jésus a partagé
le pain qu’il a béni
et fait passer la coupe.
Il dit : « Mangez, buvez,
et faites désormais
ce que j’ai fait pour vous. »
Quand nous mangeons ce pain,
c’est le corps du Seigneur
qui est ressuscité.
Nous recevons l’Esprit,
l’amour qui nous unit,
la vie de Jésus Christ.
- Prière pour les vocations
Le jeudi saint est aussi le jour de l’institution des prêtres. Nous prions pour les prêtres et les vocations sacerdotales.
« Seigneur Jésus guide et pasteur de ton peuple, tu suscitas Jean Marie Vianney curé d’Ars. Sois-béni pour la sainteté de sa vie et l’admirable fécondité de son ministère. Avec une persévérance et une patience humble et filiale, il surmonta alors tous les obstacles sur les chemins du sacerdoce. Prêtre, il puisait dans la célébration de l’Eucharistie et l’adoration silencieuse l’ardeur de sa charité pastorale et le dynamisme de son zèle apostolique. Par son intercession :
– Touche le cœur des jeunes dans l’exemple de sa vie, l’élan de marcher à Ta suite, avec le même courage sans regarder en arrière ;
– Renouvelle le cœur des prêtres ; qu’ils s’attachent à toi avec ferveur et profondeur. Qu’ils édifient l’unité des communautés sur l’Eucharistie et le pardon dans l’amour mutuel ;
– Affermis les familles chrétiennes : qu’elles soutiennent ceux de leurs enfants que tu as appelés.
Aujourd’hui encore Seigneur envoie des ouvriers à Ta moisson pour que soit révélé le défi évangélique de notre temps. Que les jeunes soient nombreux à faire de leur vie un « je T’aime » au service de leur frère, comme saint Jean Marie Vianney, Toi le bon pasteur ».
Monseigneur Guy Bagnard, évêque émérite du diocèse de Bellay-Ars, Fondateur de la Société Jean Marie Vianney.
- Notre Père
Comme nous l’avons appris du Sauveur, dans la confiance, nous osons prier :
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen
- Acte de communion spirituelle
« Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.
« Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)
Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.
Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.
En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves. Maranatha, viens Seigneur Jésus. »[2]
- Temps de silence –
- Chant de médiation et d’offrande
Je Vous aime ô mon Dieu,
Et mon seul désir est de Vous aimer,
De Vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie,
Jusqu’au dernier soupir de ma vie.
Ô Dieu Saint, Tu as fait de mon cœur
Le ciel de ta demeure, un temple sacré !
Père, Fils et Saint-Esprit,
Ton Amour est pour moi le plus grand des trésors !
Nous portons le nom de « fils de Dieu »
Car nous avons un Père qui veille sur nous
Montrons-nous dignes de Lui
Il a livré son Fils, offrons Lui notre amour
Jésus Christ, notre Dieu et Seigneur,
Tu nous conduis au Père, Tu es le chemin !
Ton sang versé sur la Croix
Nous a rendu la vie, nous a ouvert le Ciel !
Par la foi, je crois en Ton Amour
Je crois en Ta promesse de Te voir un jour,
Je crois que la foi peut tout
Tu brilles en moi, Seigneur ; ma foi Te reconnaît.
Apprends-moi à n’agir que pour Toi,
À tout faire pour Te plaire, pour Te glorifier,
N’aimer rien autant que Toi,
Te préférer en tout, choisir le plus parfait.
Prions
Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté ;
Afin qu’au long de ces jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre
et grandisse en sainteté.
Par Jésus Christ notre Seigneur. R/ Amen.
- Le silence de la nuit
Nous entrons ensuite dans le silence de la nuit. Chacun peut rester en silence dans « le coin prière » familial, devant une icône ou devant la croix.
Le chant « humblement dans le silence » peut accompagner cette démarche.
R. Humblement, dans le silence de mon cœur,
je me donne à toi, mon Seigneur.
- Par ton amour, fais-moi demeurer humble et petit devant toi.
- Entre tes mains, je remets ma vie, ma volonté, tout mon être.
- Enseigne-moi ta sagesse, Ô Dieu, viens habiter mon silence.
- Je porte en moi ce besoin d’amour, de me donner, de me livrer, sans retour.
- Vierge Marie, garde mon chemin dans l’abandon, la confiance de l’amour
LIVRE DE L’EXODE
Lecteur :
Dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
Le Seigneur :
« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année.Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël :
Moïse :
Le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous n’en mangerez aucun morceau qui soit à moitié cuit ou qui soit bouilli ; tout sera rôti au feu, y compris la tête, les jarrets et les entrailles. Vous n’en garderez rien pour le lendemain ; ce qui resterait pour le lendemain, vous le détruirez en le brûlant. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur.
Le Seigneur
Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez.
Lecteur
Moïse convoqua tous les anciens d’Israël et leur dit :
Moïse
« Prenez un agneau par clan et immolez-le pour la Pâque. Puis vous prendrez un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang que vous aurez recueilli dans un récipient, et vous étendrez le sang sur le linteau et les deux montants de la porte. Que nul d’entre vous ne sorte de sa maison avant le matin. Ainsi, lorsque le Seigneur traversera l’Égypte pour la frapper, et qu’il verra le sang sur le linteau et les deux montants, il passera cette maison sans permettre à l’Exterminateur d’y entrer pour la frapper. Vous observerez cette parole comme un décret perpétuel pour vous et vos fils.
Quand vous serez entrés dans le pays que le Seigneur vous donnera comme il l’a dit, vous conserverez ce rite. Et quand vos fils vous demanderont : “Que signifie pour vous ce rite ?” vous répondrez : “C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur du Seigneur : il a passé les maisons des fils d’Israël en Égypte ; lorsqu’il a frappé l’Égypte, il a épargné nos maisons !” »
Lecteur
Alors, le peuple s’inclina et se prosterna. Puis, les fils d’Israël s’en allèrent et firent comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse et Aaron.
Au milieu de la nuit, le Seigneur frappa tous les premiers-nés de l’Égypte, du premier-né de Pharaon qui siège sur le trône, jusqu’au premier-né du captif dans sa prison, et tous les premiers-nés du bétail. Cette nuit-là, Pharaon se leva, ainsi que tous ses serviteurs et tous les Égyptiens ; et une immense clameur s’éleva en Égypte, car il n’y avait pas une seule maison sans un mort. Pharaon convoqua Moïse et Aaron en pleine nuit, et leur dit :
Pharaon
« Levez-vous ! Sortez du milieu de mon peuple, vous et les fils d’Israël. Allez ! Servez le Seigneur comme vous l’avez demandé. Même votre bétail, le petit et le gros, prenez-le comme vous l’avez demandé, et partez ! Appelez sur moi la bénédiction ! »
Lecteur
Les Égyptiens pressèrent le peuple d’Israël de quitter le pays au plus vite, car ils se disaient : « Nous allons tous mourir ! » Le peuple emporta la pâte avant qu’elle n’ait levé : ils enveloppèrent les pétrins dans leurs manteaux et les mirent sur leurs épaules.
Les fils d’Israël avaient agi selon la parole de Moïse (…)
ÉVANGILE
« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)
Gloire
et louange à toi, Seigneur Jésus !
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. »
Gloire et louange à toi,
Seigneur Jésus ! (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
L. Lecteur ; J. Jésus ; P. Pierre
L. Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas,
alors que le diable
a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement,
et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin.
Alors il se mit à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre,
qui lui dit :
P. « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
L. Jésus lui répondit :
J. « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
L. Pierre lui dit :
P. « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
L. Jésus lui répondit :
J. « Si je ne te lave pas,
tu n’auras pas de part avec moi. »
L. Simon-Pierre lui dit :
P. « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
L. Jésus lui dit :
J. « Quand on vient de prendre un bain,
on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds :
on est pur tout entier.
Vous-mêmes,
vous êtes purs,
mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c’est pourquoi il disait :
« Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds,
il reprit son vêtement, se remit à table
et leur dit :
« Comprenez-vous
ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”,
et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds,
vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi,
comme j’ai fait pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Merci à la
paroisse de Louviers et à l’abbé Eric Pichard, sjmv, pour cette réalisation.
[1] La Communion spirituelle ou communion de désir est un acte que nous pouvons poser, ou plutôt un don de Dieu que nous pouvons recevoir, lorsque nous sommes géographiquement éloignés du lieu liturgique, ou encore lorsque notre situation personnelle ne nous permet pas de nous approcher physiquement des saintes espèces. (Cf. Concile de Trente, sess. XIII, ch. VIII – Denzinger 1648)
[2] Puisque nous sommes empêchés de participer à la messe, nous entrons ici volontairement dans une démarche de communion de désir. Les effets de cette communion spirituelle sont identiques à ceux de la communion sacramentelle, sauf leur intensité, qui est moindre. Toutefois, ceci doit s’entendre à égalité des dispositions, car, autrement, une communion spirituelle, faite avec plus de ferveur, pourra produire plus de fruit qu’une communion sacramentelle faite avec tiédeur. (S Saint Thomas d’Aquin,, Sum. theol,, III, q. lxxx, a. 1, ad 3um.). La communion spirituelle est hautement approuvée et recommandée par l’Église. Le concile de Trente signifie clairement que communier spirituellement c’est participer très véritablement aux fruits du sacrement de l’autel. (Concile de Trente Sess. XXII, ch. VI – Denzinger 1747).
3 Trois actes constituent la communion spirituelle :
- Acte de foi à la présence réelle de Jésus-Christ au sacrement de l’autel ;
- Acte de désir, dont une forme très recommandable consiste à s’imaginer que l’on s’approche de la table et que l’on reçoit l’hostie de la main du prêtre ;
- Acte d’action de grâce, le même que si l’on avait réellement communié.
Cette Semaine Sainte prend une dimension toute particulière cette année… Certes, nous ne la vivons pas en rassemblement mais rendons grâce au Seigneur de pouvoir se poser davantage qu’à l’accoutumée et de cheminer en profondeur.
Merci à nos prêtres et à tous ceux qui nous permettent de vivre de cette façon la Pâque du Seigneur!