« Au commencement était la Parole »
Dit l’évangile de Jean dans son prologue en écho au 1er verset de la Genèse où Dieu débute notre création. Beaucoup de choses commencent vraiment par une parole : une relation, notre capacite a parler, un apprentissage etc.
Pour notre vie de foi l’expérience est assez semblable : un témoignage, un mot amical qui intègre, une parole de réconfort dans une épreuve : ces paroles humaines permettent d’avancer.
Mais il y a une Parole qui se fraie un chemin au-delà même des mots. Une parole qui est performative, efficace sans même qu’on y prête attention. C’est cette Parole du commencement, celle qui résonne dans l’abîme : « Que la lumière soit » ; une parole créatrice, la Parole de Dieu.
La Parole de Dieu est semblable à nos paroles humaines, mais elle demeure. Elle est fructueuse, elle crée à partir du néant, elle ouvre vers l’éternite . J’aime à croire qu’elle fonctionne comme les rêves. Dans les rêves ressurgissent tout d’un coup des réalités enfouies, des choses auxquelles nous n’avons pas prêté attention et qui pourtant travaillent, comme le ferment, comme un feu qui couve, comme la semence attendant de germer.
C’est pour cela qu’il faut l’écouter et la lire sans se lasser. Même si on ne comprend pas tout, même si on lit la Bible distraitement, même si on regarde le plafond pendant les lectures de la messe : la Parole de Dieu creuse en nous, elle se dépose et elle germe pour un jour nous refaçonner et permettre un commencement.
Permettez cette expérience future en lisant et écoutant la Parole de Dieu maintenant : lisez la Bible !
Abbe Louis-Emmanuel Meyer