Les crèches ont fait leur apparition là où elles sont encore tolérées, les sapins emplissent les rayons des supermarchés et les décorations de tous genres (et parfois de mauvais goût) se multiplient, à grands frais, dans nos villes. Bientôt, tout sera prêt.
Tout ? Non, il faut encore « rendre droit les sentiers, combler les ravins, élargir les escarpements, tracer une route ». Certes, ce ne sont pas des paroles de Johnny Hallyday, l’interprète de Gabriel, Marie, si j’étais charpentier. Il avait quand même de bonnes références notre Johnny. Ces mots ne sont donc pas de l’idole des jeunes, ni de Jean d’Ormesson mais bien de Jean le Baptiste, notre ingénieur en bâtiment et travaux publics.
Dans cette période d’activités effrénées où le temps semble manquer pour tout, à nous en faire souvent tourner la tête, saint Jean-Baptiste nous exhorte à bien la garder sur les épaules. (sans jeu de mot). Oui, il nous faut nous recentrer sur l’essentiel : préparer notre cœur à la venue du Seigneur.
Les textes de ce deuxième dimanche de l’Avent semblent inviter à un véritable aménagement du territoire. Pourquoi de tels bouleversements ? Bien sûr, ces grands travaux ont pour but de préparer
la venue du Seigneur Jésus, Emmanuel, « Dieu avec nous ». L’Avent n’est pas seulement un temps privilégié pour commémorer l’Incarnation du Seigneur sur cette terre il y a plus de 2000 ans, mais d’abord pour l’accueillir plus parfaitement en nous. Les aménagements à faire sont d’intérieur avant d’être d’extérieur : il me faut ordonner ma vie et ouvrir mon cœur à ce Dieu qui se donne. Le recevoir pour mieux le donner.
Car nous sommes tous appelés à être nous-mêmes des témoins du Christ, prêchant parfois dans le désert et nous encourageant mutuellement à avancer sur le chemin de la sainteté. Travaillons donc ensemble à l’avènement de Celui qui est venu allumer un feu sur la terre.
Bonne semaine !
Père Bryan SULTANA