C’est l’histoire d’une vigne confiée par son propriétaire à des vignerons. Ces derniers manquent de loyauté et tuent les hommes venus récupérer les fruits de la vendange dont le fils du propriétaire, qui s’était pourtant montré patient. Commentant l’Évangile de ce dimanche 8 octobre 2017 consacré à la parabole des vignerons (Mt 21, 33-43), le Pape est revenu face à 30 000 fidèles sur «la grande nouveauté qu’offre le christianisme», la miséricorde. A l’issue de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, il a demandé aux chrétiens d’être, pour tous, un signe d’espérance.
«C’est une histoire qui nous appartient», il s’agit de «l’alliance que Dieu a voulu établir avec l’humanité et à laquelle il nous appelle nous aussi à pendre part». Une alliance qui, «comme toutes les histoires d’amour, connaît des moments positifs, mais est également marquée par des trahisons et des refus». Face à ces comportements de rejet, quelle est la réponse de Dieu ? «Quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ?(v40) ». Une question qui souligne combien «la déception de Dieu concernant le comportement mauvais des hommes n’est pas le dernier mot !».
C’est là que se trouve «la grande nouveauté du christianisme», nous dit le Pape : «Un Dieu qui, même lorsqu’il est déçu de nos erreurs et péchés, ne manque pas à sa parole, il ne s’y arrête pas et surtout ne se venge pas (…) il continue de mettre en circulation le ‘bon vin’ de sa vigne, c’est-à-dire sa miséricorde.»
«Le christianisme n’est pas la somme de préceptes et de normes morales»
Il y a seulement un obstacle à la volonté tenace de Dieu, c’est notre arrogance qui devient aussi violence. Et «face à ces comportements qui ne produisent aucun fruit, la Parole de Dieu conserve toute sa force de reproche et de réprimande : ‘Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits’ (v43)».
«L’urgence de répondre à l’appel du Seigneur par de bons fruits» aide à comprendre «la nouveauté et l’originalité du christianisme». Ce n’est pas «la somme de préceptes et de normes morales, explique François, mais c’est avant tout une proposition d’amour que Dieu, à travers Jésus, a faite et continue de faire à l’humanité». C’est un appel à entrer dans cette histoire d’amour, en devenant «une vigne vivace et ouverte, riche de fruits et d’espérance pour tous».
Le Pape rappelle que nous sommes appelés à sortir de la vigne pour «nous mettre au service des frères qui ne sont pas avec nous, pour nous secouer et nous encourager les uns les autres, pour nous rappeler de devoir d’être la vigne du Seigneur dans tous les milieux, même les plus lointains et défavorisés». La vigne plantée par le Seigneur est pour le bien de tous.
MD. Tratto dall’archivio della Radio Vaticana