Messes, vêpres et jeûne pour les victimes de pédophilie : réunis à Lourdes (Hautes-Pyrénées), les évêques de France demandent pardon, lundi 7 novembre, pour leur « silence souvent coupable » face aux abus sexuels dans l’Eglise catholique, après des mois de scandales.
Le principe de ce « temps de prière et de pénitence » avait été annoncé en septembre par le Vatican, à l’initiative du pape François, qui a laissé à chaque conférence épiscopale le choix de la date et des modalités.
Les 115 évêques français en activité profitent de leur grande assemblée annuelle d’automne pour vivre cette initiative collective inédite. Cette journée revêt une dimension particulière en France, où l’Eglise est touchée depuis plusieurs mois par des révélations en chaîne d’affaires de pédophilie ou d’abus sexuels impliquant des prêtres. L’emblématique affaire du père Bernard Preynat, prêtre lyonnais soupçonné d’avoir abusé de près de 70 jeunes scouts entre les années 1986 et 1991, a fortement terni l’image du cardinal Philippe Barbarin, même si l’enquête pour non-dénonciation le visant a été classée sans suite.
L’onde de choc s’est propagée dans tous les diocèses de France, d’autant que d’autres cas ont été signalés ou ont resurgi à Paris, Montauban, Toulouse, Clermont-Ferrand, Orléans, Bayonne, et jusqu’en Guyane… L’Eglise a été pressée de réagir, parfois par ses fidèles les plus engagés, habités par l’« humiliation » et la « honte », selon les mots de la journaliste Isabelle de Gaulmyn, qui a consacré un livre à l’affaire Preynat.
Lire l’intégralité de l’article sur lemonde.fr